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LE JOURNAL DE CE QUI S'ÉCRIT DANS LE MONDE A LA PREMIÈRE HEURE - HEBDOMADAIRE

vendredi 29 avril 2011

THMPD: Réflexion

Nous prenons la suite du chapitre concernant la mesure européenne THMPD dont nous avons déjà fait référence dans nos pages.

Nous rappelons que cette mesure concerne les conditions de circulation dans l'UE de médicaments traditionnels, ceux à base de plantes traditionnelles et étend son champ d'application aux plantes traditionnelles elles-mêmes sous toutes leurs formes: essence, plantes elles-mêmes, fraîches ou séchées... Nous rappelons que l'entrée en vigueur définitive de ce texte est fixée à ce 30 avril et qu'une pétition a été déposée contre la mise en application de cette directive.

Nous avons lu et relu le texte que nous a fait parvenir l'UE et laissé le temps de la réflexion. En tant que citoyen européen, il nous semble avisé de réagir sur ce dossier à divers niveaux:

- pourquoi avons nous besoin de légiférer sur ce sujet si ce n'est pour servir les intérêts douteux de l'industrie pharmaceutique mondiale qui va s'accaparer un marché qui devient procédurier et en conséquence fermé à celui qui n'en maîtrisera pas les outils? Pour simplifier voire caricaturer :pourquoi ne pourrions nous transporter de la menthe verte en provenance de Chine sans remplir des pages de documents?
- dans quelle mesure ce texte empêchera la circulation de produits dangereux, contrefaçons et autres dérivés d'une manière plus adéquate qu'aujourd'hui?
- le but de l'Europe n'est-il pas la libre circulation des personnes et des biens? Encore une fois, au nom de quel principe devons-nous accaparer la libre circulation et l'échange de plantes ancestrales?
- Des comités d'experts seront invités à statuer sur les médicaments en question, plantes et autres fougères mais on ne sait pas précisément comment seront constitués ces comités: existe-t'il des experts de fougères qui soient totalement impartiaux et très peu arrosés par les robinets du jardin pharmaceutique???
- Qui va payer ces réunions potagères, fertiles en indemnités de bouche et autres déplacements écologiques?

Bref, pour nous il s'agit d'une mesure inutile voire retors dans la mesure où elle nous semble servir des intérêts financiers et non humains.

En poussant la blague à l'extrême, nous nous demandons si un gendarme es jardinerie viendra se poster dans nos plate-bandes pour s'assurer que nous avons bien le droit de faire pousser notre menthe verte et que nous n'allons pas la fumer pour nous soigner nous-mêmes!!!

Enfin, même si nous ne savons pas ce qu'il adviendra de cette mesure, il nous semble primordial de rappeler ceci:

- nous ne sommes pas aussi cons ni endormis que nous en avons l'air et quand bien même l'on voudrait nous le faire croire, nous pouvons témoigner que chacun est capable de comprendre et de réfléchir sur ces sujets. Le nom est pourri: THMPD; j'avoue que c'est plus nuageux que "loi sur la circulation des plantes traditionnelles en Europe" mais il nous en faut plus pour nous tromper!

J'ajoute que d'une manière plus générale en regard de l'actualité, les scientifiques, les politiques, et les industriels ne sont pas les seuls à savoir penser. Il faudrait qu'ils cessent de le croire et nous, de le leur faire croire...

La Redac


Quelques passages du texte pour les flemmards- L'idéal étant de le lire en entier:

"De nombreux médicaments, même anciens, ne répon- dent pas au critère d'un usage médical bien établi avec une efficacité reconnue et un niveau acceptable de sécurité et ne peuvent pas bénéficier d'une autorisation de mise sur le marché. Pour maintenir ces produits sur le marché, les États membres ont mis en œuvre des procé- dures et dispositions différentes. Les disparités actuelles entre les dispositions des États membres peuvent entraver le commerce des médicaments traditionnels dans la Communauté et entraîner une discrimination et des distorsions de concurrence entre les fabricants de ces médicaments. Elles peuvent également affecter la protection de la santé publique dans la mesure où actuellement les garanties de qualité, de sécurité et d'effi- cacité nécessaires n'existent pas toujours."

"L'aspect qualitatif du médicament est indépendant de son usage traditionnel, ce qui explique qu'aucune dérogation ne devrait être prévue en ce qui concerne les essais physicochimiques, biologiques et microbiologiques requis.Les produits devraient respecter les normes de qualité des monographies perti- nentes de la pharmacopée européenne ou celles de la pharmacopée d'un État membre."

Il importe d'assurer la parfaite cohérence entre le nouveau comité et le comité des médicaments à usage humain existant déjà dans le cadre de l'Agence.

La présente directive permet aux produits non médica- menteux à base de plantes satisfaisant aux critères de la législation sur les denrées alimentaires d'être régis, dans la Communauté, par cette législation.

31) substances végétales:

l'ensemble des plantes, parties de plantes, algues, champignons, lichens, principalement entiers, frag- mentés ou coupés, utilisés en l'état, le plus souvent desséchés, mais parfois frais. Certains exsudats n'ayant pas subi de traitements spécifiques sont égale- ment considérés comme des substances végétales. Les substances végétales sont précisément définies par la partie de la plante utilisée et la dénomination bota- nique selon le système à deux mots (genre, espèce, variété et auteur);

32) préparations à base de plantes:

les préparations obtenues par traitement de substances végétales, tel que l'extraction, la distillation, l'expres- sion, le fractionnement, la purification, la concentra- tion ou la fermentation. Elles comprennent les subs- tances végétales concassées ou pulvérisées, les tein- tures, les extraits, les huiles essentielles, les jus obtenus par pression et les exsudats traités.»

une étude bibliographique des données de sécurité accompagnée d'un rapport d'expert ainsi que, en cas de demande complémentaire de l'autorité compétente, les données nécessaires à l'évaluation de la sécurité du médicament.

2.Chaque État membre nomme, pour une période de trois ans renouvelable, un membre et un suppléant au comité des médicaments à base de plantes.

Les suppléants représentent les membres et votent pour ces derniers en leur absence. Les membres et les suppléants sont choisis en fonction de leur rôle et de leur expérience dans l'évaluation des médicaments à base de plantes et représen- tent les autorités nationales compétentes.

Ledit comité peut nommer par cooptation au maximum cinq membres supplémentaires choisis en fonction de leurs compétences scientifiques particulières. Ces membres sont nommés pour une période de trois ans renouvelable et n'ont pas de suppléants.

En vue de la cooptation de ces membres, ledit comité déter- mine les compétences scientifiques particulières complé- mentaires du ou des membre(s) supplémentaire(s). Les membres cooptés sont choisis parmi des experts désignés par les États membres ou l'Agence.

Les membres dudit comité peuvent être accompagnés d'experts dans des domaines scientifiques ou techniques particuliers.




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